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Logements dans les stations balnéaires : face à la crise, les prix résistent !

Logements dans les stations balnéaires : face à la crise, les prix résistent !

De l’Ile de beauté aux côtes bretonnes, des longues plages des landes aux falaises du Nord, le LABEL de la FNAIM fait un tour d’horizon des stations balnéaires françaises pour la deuxième année consécutive.

Nouveauté pour cette édition : l’analyse des DPE des territoires concernés.

Tendance des prix élevée

Le prix des logements est en moyenne 50 % plus élevé dans les stations balnéaires que sur le territoire. Il s’élève à 4676 euros du m2 en moyenne au 1er juin 2023 (contre 3088 €/ m2 en France). La répartition des logements sur ces zones touristiques est de 52 % de maisons et 47 % d’appartements.

Effet de la crise sanitaire, en 2 ans, entre juillet 2020 et juillet 2022, les prix se sont envolés sur les littoraux.

Les maisons dans les stations balnéaires ont progressé de + 26 % (contre 15% pour les maisons en France) soit plus de 1% par mois sur cette période.

Ainsi, les trois villes les plus chères de France sont des stations balnéaires : Saint-Jean-Cap-Ferrat (17 407 €/m²), Ramatuelle (15 590 €/m²) et Saint-Tropez (14 673 €/m²). Parmi les 20 communes les plus chères de France 9 stations balnéaires y figurent.

Sur un an, les stations balnéaires d’Occitanie et de Corse tirent leur épingle du jeu ; elles sont celles où les prix ont le plus augmenté, respectivement + 9% et + 8,4%. Inversement, les régions Normandie et Bretagne sont celles où les prix sur le littoral sont les moins élevés.

Depuis le début de l’année 2023, alors que les prix baissent presque partout en France, ils se stabilisent dans les stations balnéaires.

A noter : Face à cette explosion des prix dans les zones touristiques, qui peuvent entrainer des difficultés réelles de logement pour les jeunes travailleurs dans ces territoires, la FNAIM a proposé un régime d’exonération de la taxation de plus-value pour les ventes de résidences secondaires si l’acquéreur le fait pour un usage de résidence principale.

Des risques climatiques réels

En raison de leur situation géographique, les stations balnéaires sont particulièrement soumises aux risques climatiques, notamment à l’érosion côtière, aggravée par le réchauffement climatique et la pression humaine.

En effet, depuis 50 ans, 30 km2 de terres ont disparu en France à la suite du recul du trait de côte. Un phénomène qui devrait s’accentuer dans les prochaines années.

Parmi les 479 stations balnéaires, 80 ont donc été identifiées comme étant à risque de submersion (30 en Bretagne, 28 en Nouvelle Aquitaine, 11 en Normandie, 5 en Pays de la Loire, 2 en Provence Alpes Côte d’Azur, 2 en Haut de France, 2 en Occitanie et 0 en Corse).

Ce risque ne semble pas d’avoir d’impact sur les prix de l’immobilier : aussi, au 1er juin 2023, le prix moyen des stations à risque s’élève à 5924 €/m2 contre 4746€/m2 pour les autres stations.

A noter que depuis le 1er janvier 2023, il est obligatoire de mentionner le risque d’érosion dans les annonces de biens à vendre.

Les stations balnéaires moins touchées par les passoires thermiques

Bien que la part des logements énergivores (étiquette DPE “F” ou “G”) soit plus faible dans les stations balnéaires (14% contre 17% à l’échelle nationale), il n’en reste pas moins de grandes disparités selon les régions. Ainsi, les Hauts-de-France (26%), la Normandie (24%), les Pays de la Loire (22%) et la Bretagne (21%) affichent toutes des moyennes concernant les passoires thermiques supérieures à la moyenne nationale.

À l’inverse, trois régions du sud se distinguent pour leur faible taux d’étiquettes “F” et “G” : l’Occitanie (7%), la Corse (8%) et la Provence-Alpes-Côte-d’Azur (9%).

D’une manière générale, l’étude montre que, plus on descend vers le sud, moins les logements énergivores sont nombreux.

A noter : pour limiter une érosion du parc locatif vers la location de meublés de tourisme, tout en respectant les identités économiques des territoires, la FNAIM préconise de permettre aux maires de prévoir, par arrêté, l’application des dispositions de la loi Climat, selon que la location touristique de logements très énergivores est un risque pour leur capacité de logements des actifs, comme c’est le cas en métropole, ou un point d’équilibre du modèle économique de leur territoire, comme c’est le cas à la mer ou à la montagne.